Les ama sont les femmes dont la profession consiste à plonger en apnée pour récolter des coquillages, des algues et autres produits marins. Elles figurent sur la liste du « patrimoine japonais ».
Au Japon, la pêche traditionnelle pratiquée par les ama perdure encore aujourd’hui, mais c’est à Ise-Shima qu’elles sont les plus nombreuses.

Cette forme de pêche sous-marine est pratiquée depuis plus de 2 000 ans, mais il est surprenant de constater que la philosophie sous-jacente est conforme au concept moderne de la durabilité.
Ces plongeuses ne sont pas focalisées sur les quantités de leurs récoltes, mais avant tout sur leur propre coexistence avec la mer, et, afin de profiter de manière pérenne des ressources dont regorge la mer, diverses restrictions ont été mises en place.

Dans la pratique, ceci signifie que les ama doivent notamment :
・Récolter uniquement les quantités nécessaires, sans en ramasser trop ;
・Rejeter à la mer les coquillages d’une taille inférieure à celle réglementée ;
・S’engager activement dans les initiatives de préservation de l’environnement en effectuant des éclaircissements, et en s’occupant des lits d’algues et des estrans.
Les ama ont à l’esprit la continuité de la tradition qui est la leur pour les générations futures au-delà de leur propre période d’activité.
C’est sans aucun doute la raison pour laquelle la pêche pratiquée par ces plongeuses est florissante dans cette région depuis si longtemps.

Pour en savoir plus sur les ama, nous vous invitons à lire l’article de fond disponible sur l’URL ci-dessous.

Outre la pêche pratiquée par les ama, la culture des perles est également très florissante à Ise-Shima.La région est le berceau de la marque MIKIMOTO mondialement connue et de la culture des perles.


Le fait que les ama et les perles prospèrent à Ise-Shima n’est pas une simple coïncidence.En effet, c’est aussi grâce à la présence des ama que la culture des perles a été possible.

Le processus de collecte des huîtres perlières Akoya sur le fond marin, l’insertion du noyau et le retour des huîtres sur le fond marin étaient difficiles à réaliser avec la technologie de l’époque et n’auraient jamais pu être réalisés sans la coopération des ama.
 

Si vous vous intéressez de près ou de loin aux perles et à leur culture, l’Île aux perles de Mikimoto est l’endroit à visiter.
Vous y découvrirez l’histoire et les techniques de la culture des perles, et pourrez parcourir une exposition d’artisanat utilisant abondamment les perles, puis assister à une démonstration des ama, que vous ne verrez nulle part ailleurs et que nous vous recommandons vivement !
Le point fort de la visite est le son de la respiration qui ressemble à un sifflet, appelé « Isobue », émis par les plongeuses en apnée lorsqu’elles reprennent leur souffle. Ce son mélodieux qui résonne dans le bruit des vagues est si beau qu’il a été sélectionné parmi les 100 plus beaux paysages sonores du Japon.

Bien qu’elle se trouve à une certaine distance de l’ÎIe aux perles de Mikimoto, la ville d’Ise-Shima offre une expérience rare d’extraction de perles et de fabrication d’accessoires uniques à partir de celles-ci.
Le prix de l’expérience de l’extraction est étonnamment raisonnable, et nous invitons tout le monde à y participer.

Si vous êtes intéressé(e) par la vie de ces plongeuses et la gastronomie, ne manquez pas cette occasion.
Il y a deux raisons qui font le charme de cette rencontre.La première réside dans le fait que les ama vous prépareront des fruits de mer fraîchement le jour même sur un feu entretenu à la perfection.

La seconde n’est autre que le plaisir de discuter avec des ama tout en savourant un excellent repas.

Les femmes partagent dans la bonne humeur la meilleure façon de déguster les coquillages et les poissons et leurs expériences de pêche passées. Cette forme de communication permet de se familiariser avec le territoire, ce que les visiteurs étrangers apprécient vivement.

Les baraques a ama présentées précédemment sont des installations d’immersion aménagées pour recevoir les clients et leur proposer des repas,
mais il y a également de véritables baraques à ama dans les environs immédiats, qui sont utilisées quotidiennement par les plongeuses et qui peuvent être visitées.
C’est généralement là que les femmes se préparent à aller pêcher en apnée ou réchauffent leur corps transi de froid après une plongée, près du feu dans le kamado, tout en discutant de façon conviviale entre elles avec un en-cas à la main.
À la question : « Comment pêches-tu habituellement ? » Après avoir expliqué les différents outils qu’elle utilise, elle indique une zone rocheuse qui semble se trouver à environ 1 kilomètre de distance et ajoute : « Je nage jusque-là pour pêcher ».
Vous serez souvent surpris(e) par les performances physiques des plongeuses en activité !

Le musée du patrimoine culturel des plongeuses d’Osatsu situé à proximité des baraques à ama d’immersion Hachiman Kamado et Osatsu Kamado, présente des outils utilisés par les ama dans le passé ainsi que des documents anciens. Outre une maquette grandeur nature d’une ama au centre, l’exposition comprend des sculptures, des peintures, des photographies et d’autres œuvres d’art, le décor idéal pour faire de belles photos. Ne manquez pas l’occasion de vous y arrêter avant ou après votre visite dans une baraque à ama.

À quelques pas du musée du patrimoine culturel des plongeuses d’Osatsu, se trouve le sanctuaire Shinmei, où les ama se rendent pour prier pour leur sécurité en mer. Ce sanctuaire est considéré comme un lieu de pèlerinage très populaire parmi les femmes japonaises, car la croyance veut que « si c’est le souhait d’une femme, un d’entre eux sera exaucé ». Pourquoi ne pas vous y rendre avec un être cher pour exprimer les vœux que vous souhaitez voir se réaliser.

Le musée de la mer conserve quelque 60 000 objets de valeur liés au folklore marin, notamment l’industrie de la pêche de Mie axée sur les ama, les bateaux en bois, les festivals et l’environnement marin, dont 6 879 sont classés comme biens culturels matériels folkloriques d’importance nationale.
Une visite est recommandée pour tous ceux et celles qui veulent en savoir plus sur la culture des ama et, plus largement, sur la culture des villages de pêcheurs.

Bien que le terme « développement durable » ne s’est répandu dans les conversations que ces dernières années, le concept à proprement parler existe depuis longtemps. Qu’il s’agisse de la pêche pratiquée par les ama ou de la culture des perles, étant donné que ces activités ne seraient pas possibles sans les richesses dont regorge la mer, pour les personnes qui vivent de ces ressources, le concept du développement durable est une notion tout à fait naturelle, et non pas quelque chose de spécial.
En tant qu’habitant de la même planète, il nous a été rappelé que nous devrions partager ce même concept.
 

À travers cet article, nous avons présenté les ama et les perles,
mais l’esprit de pérennité peut également être ressenti à Ise Jingu, l’un des sites touristiques les plus emblématiques d’Ise-Shima.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire l’article de fond disponible sur l’URL ci-dessous.